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Ces soldats d’exception !

31 juillet 2013

J‘ouvre ici une rubrique qui sera consacrée à ces hommes qui étaient guidés par l’amour de la patrie et rien d’autre….(liste non exhaustive et qui sera complétée, j ‘attends vos suggestions)

1) Le commandant Guillaume : Personnage exceptionnel et fort regretté, le commandant Pierre Guillaume, alias le « Crabe-Tambour », a marqué ceux qui l’ont approché mais aussi ceux qui l’ont écouté fidèlement lors de son émission hebdomadaire sur Radio Courtoisie. Né en 1925 et décédé en 2002, ce marin breton, officier à la bravoure et au panache remarquables, aventurier, fidèle militant nationaliste, chrétien convaincu, a connu une vie hors du commun, toujours guidée par l’honneur.
Son destin le mena notamment de l’Indochine en guerre au putsch d’Alger et à l’OAS puis la prison, en passant par l’Arabie et l’Afrique où il fut prisonnier d’une tribu primitive et où il revint avec Bob Denard.

La Librairie française propose actuellement les mémoires du Commandant Guillaume – Mon âme à Dieu, mon corps à la patrie, mon honneur à moi – à moitié prix. Elle dispose aussi de sa biographie, par Georges Fleury. « Fils d’un général de division, Pierre Guillaume sort de l’École navale en 1948. Lors de la guerre d’Indochine, il est officier de marine dans une division navale d’assaut. Après les accords de Genève, en 1954, il termine la guerre avec le grade de lieutenant de vaisseau.
Désobéissant au haut commandement, il sauve alors, en embarquant dans les navires sous ses ordres, 1600 Vietnamiens catholiques voulant fuir le communisme (chiffres avancés par les survivants eux-mêmes). Puis il tente de rejoindre la France seul à bord d’une jonque mais s’échoue finalement sur les côtes somaliennes, le 13 novembre 1956.Il est alors recueilli par une tribu locale, assez fascinée par ce prisonnier aux cheveux roux, au point qu’il ne sait pas très bien si elle le considère comme un prisonnier ou comme un dieu.Fin 1956, il rentre à Paris et apprend que son frère Jean-Marie, officier parachutiste est tombé à la tête de son commando en Algérie. Il demande immédiatement et obtient d’être muté dans l’armée de Terre, afin de succéder à son frère à la tête du commando.
Promesse avait été faite que ce commando porterait le nom du premier de ses membres qui serait tué au combat, le commando prend alors le nom de Guillaume.
Pierre Guillaume le commande du 14 juillet 1957 au 12 mars 1958.

Pendant le putsch d’Alger, il est adjoint marine du général Challe, l’un des quatre organisateurs ; à l’issue du putsch, il est condamné à 4 ans de prison avec sursis. Pas refroidi pour autant, il s’engage alors dans la clandestinité, aux côtés de l’OAS avec les généraux Raoul Salan et Edmond Jouhaud. Arrêté en mai 1962, Pierre Guillaume est condamné à huit ans de détention et emprisonné, pendant quatre ans, à la prison de Tulle. Il travaille ensuite comme conseiller à la sécurité maritime en Arabie saoudite, et participe à des opérations de Bob Denard aux Comores. Avec plusieurs anciens militaires, il s’engage également dans la défense du peuple karen en Birmanie. Il vivait à bord de son voilier, l’Agathe, dans le port de Saint-Malo. Pierre Guillaume anima un Libre Journal hebdomadaire de 1h30 sur Radio Courtoisie, quasiment jusqu’à son décès. Dans ses mémoires, il donne des détails sur l’engagement des officiers de marine pour l’Algérie française et raconte ses tentatives d’évasion. » Pour l’anecdote, le commandant Guillaume a inspiré à Pierre Schoendoerffer un roman : Le Crabe-tambour, paru en 1976 et ayant reçu le Grand Prix du roman de l’Académie française la même année. L’auteur a adapté son roman en 1977 dans son film Le Crabe-tambour

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2) Roger Degueldre, ou Roger Hercule Gustave Degueldre (Louvroil le 19 mai 1925 – fort d’Ivry-sur-Seine le 6 juillet 1962), était un lieutenant du 1er REP (régiment étranger de parachutistes), qui fut le créateur des Commandos Delta de l’Organisation armée secrète (OAS). Il fut assassiné par le pouvoir gaulliste.

Né le 19 mai 1925 à Louvroil (Nord) dans une famille ouvrière, d’un père cheminot et d’une mère au foyer, il fuit, avec sa famille, l’occupation allemande en 1940 pour se réfugier dans le sud de la France. En 1942, le jeune Roger Degueldre remonte dans le Nord de la France pour entrer clandestinement dans la zone occupée, et s’engager dans le maquis, auprès des partisans communistes, dans les Francs-tireurs et partisans (FTP), aux côtés de Roger Pannequin, le « commandant Marc ». Il s’engage dans la 10e Division d’infanterie motorisée qui participe à la réduction de la poche de Colmar en janvier 1945. A la « libération », il s’engage au sein de la Légion étrangère. Il prend du galon par ses mérites en Indochine française (il est décoré de la Médaille militaire pour acte de courage pour avoir porté secours au capitaine de Blignières et au sous-lieutenant Boutot sous le feu de l’ennemi) puis en Algérie (pendant la semaine des barricades à Alger en janvier 1960, il est présent avec son régiment, toujours fidèle au gouvernement français).

Engagé dans la défense de l’Algérie française, il est alors soupçonné d’avoir participé au complot avorté de décembre 1960 contre le général De Gaulle peu après sa visite à Alger. Il est alors muté au 4e Régiment étranger de parachutistes. Niant les faits, convaincu de la nécessité de la lutte armée, il passe alors dans la clandestinité le 11 décembre 1960.Il crée alors et dirige les Commandos Delta, troupes de choc de l’Organisation armée secrète (OAS). Le 7 avril 1962, il est arrêté et traduit en justice. Condamné à mort le 28 juin 1962 par la Cour de sûreté de l’État, Roger Degueldre est fusillé au fort d’Ivry-sur-Seine le 6 juillet 1962. Une balle seulement sur les onze du peloton d’exécution l’atteint. Le sous-officier chargé de lui donner le coup de grâce s’y reprend à six fois. Sa condamnation le prive de ses prérogatives en matière de décorations (Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieures, Chevalier de la Légion d’honneur)

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3) Philippe ERULIN, est né le 5 juillet 1932 Dôle à dans le Jura.


Entré à Saint-Cyr en 1952 à l’âge de 20 ans, Philippe Erulin est issu d’une famille de tradition militaire. Son père Colonel, l’un des « Maréchaux » du Général de Lattre, est mort pour la France en 1951 à la suite des blessures reçues au combat en Indochine.
Promu Sous-Lieutenant en 1954, il choisit de servir dans l’Infanterie au 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes. En Algérie de janvier 1956 à août 1959, il se distingue à la tête d’une Section du 1er RCP. Il obtient les appréciations suivantes : « calme, plein de sang froid, se comporte sur le terrain comme un véritable chef, exemple vivant pour les cadres et pour la troupe ». Durant cette période, il est blessé 2 fois, dont une grièvement, et sera cité 4 fois. Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur à 26 ans.
Texte de sa 1ère citation à l’ordre de la Brigade le 21 juin 1956 : « Chef de section remarquable. Le 1er mai 1956 au col situé à 10 Km de Kenschela sur la route de la ferme Berthon, il a engagé ses hommes dans un combat poussé jusqu’au corps à corps. Audacieux, manœuvrier, magnifique, payant d’exemple il a permis à sa section de recueillir la grande part d’un brillant palmarès : 18 rebelles abattus et 15 armes de guerre récupérées. Jeune officier en qui s’allient les plus belles qualité de combattant et de chef ».  Instructeur à l’école d’Application de l’Infanterie (1960-1961) puis stagiaire à l’Ecole d’Etat Major, il sert à nouveau en Algérie (1962-1963) à la tête d’une Compagnie du 153ème Régiment d’Infanterie Motorisé ou il se confirme comme « un officier d’élite, parmi les plus brillants de sa génération ».


Après un séjour de 2 ans au 3ème Bureau de la 6ème Brigade mécanisée, il rejoint la Légion au 3ème Régiment Etranger d’Infanterie à Madagascar. Il occupe successivement les fonctions de chef du Bureau Opération Instruction, puis Chef d’Etat Major. En 1969, les mérites du Chef de Bataillon Erulin étant unanimement reconnus dans son arme, il est désigné pour servir à l’Inspection de l’Infanterie.  A l’École Supérieure de Guerre (1971-1972), il est jugé apte à assurer les plus hautes responsabilités au sein de l’État-Major comme dans tout commandement.
Philippe Erulin renoue avec son passé de Parachutiste comme chef du Bureau Opération du 2ème REP (1972-1974). Lors de ce 1er séjour au REP puis comme professeur à l’École Supérieure de Guerre, il confirme toutes les appréciations élogieuses portées sur lui tout au long de sa carrière. Placé à la tête du 2ème REP en juillet 1976, il poursuit le travail de ses prédécesseurs pour en faire une unité d’élite, apte à assumer toutes les missions. A la tête de son régiment, il saute sur Kolwezi le 19 mai 1978 pour porter secours à la population européenne menacée d’extermination par les rebelles Arrange. En quelques jours, il accomplit un remarquable exploit tant technique que militaire. Il fut d’ailleurs cité à l’ordre de l’Armée, le 17 juillet 1978 : « Commandant du 2ème Régiment Étranger de Parachutistes, a conduit du 19 au 27 mai 1978 avec une réussite totale les opérations aéroportées de protection de sauvetage des populations de Kolwezi (République du Zaïre). Largué dans des conditions difficiles, il a entraîné son régiment à l’assaut avec vigueur et enlevé tous ses objectifs en moins d’une heure, libérant d’un coup par cette action remarquable les populations européennes prisonnières depuis une semaine et sauvant des centaines de vies humaine.
Les jours suivants, il a poursuivi avec une maîtrise et un sang-froid exceptionnel les opérations de nettoyage dans la région de Kolwezi, délivrant ainsi de nombreux autres otages. Grâce à sa valeur militaire, il a permis au 2ème Régiment Etranger de Parachutistes d’inscrire une victoire magnifique qui honore la Légion Etrangère et les Parachutistes. » La cravate de Commandeur de la Légion d’Honneur lui sera personnellement remise par la Président de la République. Le Colonel Erulin, Commandeur de la Légion d’Honneur, titulaire de 5 citations, 2 fois blessé, est décédé le 26 septembre 1979. Il était marié et père de 3 enfants.
Il décède le 26 septembre 1979 à l’âge de 47 ans.


Extrait de l’éloge funèbre prononcé par le Général de Division Lacaze, Inspecteur de l’Infanterie, lors des obsèques du Colonel Erulin : « (…) Madame, l’Armée aussi est en deuil, aujourd’hui, et en particulier toutes ces unités parachutistes et de la Légion Étrangère dont votre mari constituait l’une des figures de proue. Puisse toute cette sympathie, toute cette tristesse qui s’expriment spontanément atténuer dans une faible mesure l’immense chagrin qui a si brutalement frappé votre foyer. Soyez assurée que, comme vous, comme vos enfants, nous garderons de Philippe Erulin le souvenir de l’homme généreux et aussi de l’image de l’officier français qu’il a su incarner toute sa vie, et qu’il a si bien symbolisé pour des millions de personnes dans l’opération militaire sur Kolwezi à laquelle son nom reste pour toujours attaché. Colonel Erulin, des générations d’officiers, malgré la brièveté de votre carrière, ont été marqués par votre exemple. Je sais qu’ils ne l’oublieront pas. »

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4) Hélie de St Marc: Né à : Bordeaux , le 11/02/1922  . Le Commandant Hélie Denoix de Saint Marc ou Hélie de Saint Marc est un officier parachutiste de la Légion étrangère et ancien résistant français. Il fut l’un des principaux acteurs du putsch des Généraux en 1961.

Hélie de Saint Marc entre dans la Résistance (réseau Jade-Amicol) en février 1941, à l’âge de 19 ans après avoir assisté à Bordeaux à l’arrivée de l’armée et des autorités françaises d’un pays alors en pleine débâcle. Arrêté le 14 juillet 1943 à la frontière espagnole à la suite d’une dénonciation, il est déporté au camp de Buchenwald.
A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, âgé de vingt-trois ans, il effectue sa scolarité à l’Saint-Cyr.
Hélie de Saint Marc part en Indochine en 1948 avec la légion étrangère au sein du 3e REI.
Recruté par le général Challe, Hélie de Saint Marc sert en Algérie, notamment aux côtés du général Massu. En avril 1961, il rejoint le putsch des généraux, commandé par le général Challe, avec le 1er régiment étranger de parachutistes qu’il commande par intérim. Il passera cinq ans dans la prison de Tulle avant d’être gracié, le 25 décembre 1966.


Après sa libération, il s’installe à Lyon. En 1978, il est réintégré dans ses droits civils et militaires.
Il vit aujourd’hui retiré dans sa maison de la Drôme.

Ce que ce soldat a enduré ne peut être résumé en quelques lignes et je ne vois ici que ce merveilleux texte qu’il a écrit et lu aux juges lors de son procès :

« QUE DIRE A UN JEUNE DE 20 ANS »:  Quand on a connu tout et le contraire de tout, quand on a beaucoup vécu et qu’on est au soir de sa vie, on est tenté de ne rien lui dire, sachant qu’ à chaque génération suffit sa peine, sachant aussi que la recherche, le doute, les remises en cause font partie de la noblesse de l’existence. Pourtant, je ne veux pas me dérober, et à ce jeune interlocuteur, je répondrai ceci, en me souvenant de ce qu’écrivait un auteur contemporain :
«Il ne faut pas s’installer dans sa vérité et vouloir l’asséner comme une certitude, mais savoir l’offrir en tremblant comme un mystère».
A mon jeune interlocuteur, je dirai donc que nous vivons une période difficile où les bases de ce qu’on appelait la Morale et qu’on appelle aujourd’hui l’Ethique, sont remises constamment en cause, en particulier dans les domaines du don de la vie, de la manipulation de la vie, de l’interruption de la vie. Dans ces domaines, de terribles questions nous attendent dans les décennies à venir. Oui, nous vivons une période difficile où l’individualisme systématique, le profit à n’importe quel prix, le matérialisme, l’emportent sur les forces de l’esprit. Oui, nous vivons une période difficile où il est toujours question de droit et jamais de devoir et où la responsabilité qui est l’once de tout destin, tend à être occultée. Mais je dirai à mon jeune interlocuteur que malgré tout cela,il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine. Il faut savoir, jusqu’au dernier jour, jusqu’à la dernière heure, rouler son propre rocher. La vie est un combat le métier d’homme est un rude métier.
Ceux qui vivent sont ceux qui se battent. Il faut savoir que rien n’est sûr, que rien n’est facile, que rien n’est donné, que rien n’est gratuit.
Tout se conquiert, tout se mérite. Si rien n’est sacrifié, rien n’est obtenu. Je dirai à mon jeune interlocuteur que pour ma très modeste part, je crois que la vie est un don de Dieu et qu’il faut savoir découvrir au-delà de ce qui apparaît  comme l’absurdité du monde, une signification à notre existence.

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Je lui dirai qu’il faut savoir trouver à travers les difficultés et les épreuves, cette générosité, cette noblesse, cette miraculeuse et mystérieuse beauté éparse à travers le monde, qu’il faut savoir découvrir ces étoiles, qui nous guident où nous sommes plongés
au plus profond de la nuit et le tremblement sacré des choses invisibles.
Je lui dirai que tout homme est une exception, qu’il a sa propre dignité
et qu’il faut savoir respecter cette dignité. Je lui dirai qu’envers et contre tous il faut croire à son pays et en son avenir. Enfin, je lui dirai que de toutes les vertus, la plus importante, parce qu’elle est la motrice de toutes les autres et qu’elle est nécessaire à l’exercice des autres,de toutes les vertus, la plus importante me paraît être le courage, les courages, et surtout celui dont on ne parle pas
et qui consiste à être fidèle à ses rêves de jeunesse. Et pratiquer ce courage, ces courages,c’est peut-être cela «Honneur de Vivre»
Hélie de Saint Marc

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5) Le 10 août 1944, Angers est libre et épargnée des bombardements américains grâce à un scout, Pierre-Yves Labbe

Cet officier de marine et chef scout infatigable (il fut commissaire national éclaireur à la FSE de 1970 à 1984) est mort le 18 juin dernier.

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Hommage de Lignes de défense :

« Pierre-Yves Labbe est mort à la Rochelle le 18  juin à l’âge de 93 ans; ses obsèques seront célébrées samedi 22 juin à Bouchemaine.

Début août 1944, les forces américaines sont aux portes d’Angers. Pierre-Yves Labbe, alors âgé de 24 ans, faisait partie d’un groupe de scouts angevins membres d’un réseau de renseignements. Avec un autre jeune scout, il est allé à la rencontre du général américain Patton, chef de la 5e division des forces américaines. Les deux jeunes hommes lui donnèrent une information clé : le pont de Pruniers était intact. L’information permettra la libération d’Angers, en contournant la ville par l’ouest, le 10 août et évitera des bombardements. Par la suite, Pierre-Yves Labbe recevra la légion d’honneur et sera décoré par l’armée américaine pour son rôle dans la libération d’Angers. Il poursuivra toute sa carrière dans la Marine (en tant qu’instructeur commando). Sa carrière dans le mouvement scout fut aussi remarquable. En 1945, il sera nommé Commissaire National des Scouts Marins. Il devait exercer ses fonctions jusqu’en 1955. Par la suite, il rejoindra l’Association des guides et scouts d’Europe dont il sera le Commissaire National Éclaireur de 1970 à 1984″.

« Capitaine de vaisseau en retraite, il avait été avec LV Jean Eynaud de Faÿe, l’un des membres  de la Résistance en Maine et Loire spécialement chargés du renseignement (avec en particulier Jacques Marchand Scout de France lui aussi et décédé l’an passé) C’est d’ailleurs au contact de son chef qu’il a choisi de devenir marin.

Le 7 août 1944, Pierre-Yves LABBE avait été reçu par un adjoint du général Paton qui lui avait dit « Vous avez deux jours pour libérer Angers, au-delà, je rase la ville ».Depuis le clocher de l’église Saint Jacques, à Angers, il dirige les opérations de mortiers, détruisant les défenses allemandes de la ville. Le 10 août, Angers est libéré.

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Pierre Delsuc, commissaire général des scouts, nomma L’Enseigne de Vaisseau Labbe Commissaire National des Scouts Marins en 1945. Il devait exercer ses fonctions jusqu’en 1955 Pierre-Yves LABBE vivait, avec son épouse, à La Rochelle, où il est décédé le 18 juin. En 1944, peu après le débarquement, l’armée du général Patton approchait de la ville d’Angers. Pierre-Yves Labbe (alors chef de troupe de la 3ème marine Angers) et Odette Perrault qui était cheftaine, savaient que les troupes allemandes stationnées à Angers étaient très faibles. Voulant éviter des bombardements inutiles, Pierre-Yves et Odette sont partis, en vélo, au devant de l’armée Patton. Arrivés au contact des premières troupes américaines, ils sont parvenus à rencontrer un adjoint du général et lui transmettre des informations qui leur ont permis de contourner Angers. Angers à donc été sauvée par Pierre-Yves et Odette. Une BD relate cet événement. Un pont porte le nom de Pierre-Yves Labbe (de son vivant). Il y a eu des articles dans les journaux angevins à l’occasion de commémorations. La troupe de Pierre-Yves, avait en outre fait de la résistance. Elle faisait partie d’un réseau qui exfiltrait des pilotes anglais ou américains abattus. Les scouts marins les conduisaient sur une ile de la Loire où des avions légers venaient les chercher de nuit. La troupe a aussi monté des opérations de vol de documents sensibles concernant les transmissions de la Kriegsmarine dont le siège se trouvait à Angers. La 3ème Angers fut proposée pour être citée à l’ordre de la nation, mais finalement cela ne se fit pas, il y eut une simple lettre de remerciement et de félicitation de la part de EYNAUD. Sa biographie sur Scoutwiki. Article de Ouest-France.

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                                        ROGER  HOLEINDRE

Roger Holeindre est né en Corse en 1929 dans une famille paysanne et ouvrière. Durant la guerre 39/45, pensionnaire à la Pension Clerbois à Rosny-sous-Bois, il est alors membre d’une troupe scoute clandestine et effectue de nombreuses missions de nuit pour la résistance.
À la libération, quittant la pension sans autorisation, il enlève, seul, deux mitrailleuses jumelées aux Allemands à la gare de triage de Noisy-le–Sec, devenant ainsi un des plus jeunes résistants de France. À 17 ans, falsifiant ses papiers, il s’engage dans la Marine et part volontaire pour l’Indochine où il sert à la 1ère division Navale d’Assaut. De retour en France, il se rengage aux Commandos Parachutistes Coloniaux et participe à tous les gros combats du Tonkin où il est blessé. Rapatrié sanitaire en métropole, il se porte aussitôt volontaire pour sauter sur Diên Biên Phu dès qu’il apprend le drame qui se joue là-bas.
Arrivé en Indochine, on lui annonce la chute du camp retranché… C’est l’anéantissement. Incorporé dans un bataillon de parachutistes, il participe aux derniers et terribles combats sur les hauts plateaux où le GM100 est anéanti.¢

  Puis, c’est l’Algérie, où il se fait remarquer au sein du 8ème Régiment de Parachutistes Coloniaux en effectuant avec un effectif restreint au plus près de la population musulmane, des opérations commandos en « tenue rebelle » dans les Aurès Nementcha et jusqu’en Tunisie. Grièvement blessé dans un combat au corps à corps et hospitalisé à Philippeville, il réalise alors que l’Armée Française va gagner la guerre militairement, mais que De Gaulle la lui fera perdre politiquement. La mort dans l’âme, il quitte l’Armée et s’installe à Tébessa où il crée une maison des jeunes fréquentée majoritairement par des Musulmans. Cette activité sociale lui vaudra d’être cité en tant que civil à l’ordre de l’Armée.

 Les événements prenant la tournure qu’il avait pressentie, il participe alors au combat clandestin de l’Algérie française dans les rangs de l’OAS. Arrêté, emprisonné à la prison de Bône, il organise une évasion rocambolesque entraînant dans sa fuite ses camarades de détention. Reprenant aussitôt le combat, il  forme le deuxième maquis Bonaparte. Encerclé par deux régiments d’appelés hostiles à l’Algérie française qui avaient arrêté leurs officiers, il se refuse à ouvrir le feu sur eux et n’accepte de se rendre qu’au Général Ducourneau qu’il a connu en Indochine. Lourdement condamné puis amnistié, il mène dès sa libération une carrière d’écrivain et de journaliste, devenant grand reporter à Paris Match
  En 1972, Roger Holeindre participe à la fondation du Front National. Élu sous cette étiquette, député de la Seine-Saint-Denis (1986-1988) et Conseiller régional d’Île-de-France (1992-1998), il quitte ce parti le 15 janvier 2011. Parallèlement, il crée en 1985 le Cercle National des Combattants qu’il préside depuis lors .
  L’éloge d’un homme d’honneur est presque toujours un combat contre les préjugés. Quand il s’agit d’être juste envers celui qui, fidèle à la parole donnée, a mis sa peau au bout de ses idées, je ne peux l’être à demi. Dès lors, je ne crains pas de heurter des sensibilités opposées, des susceptibilités grotesques, des erreurs d’appréciation qui ont acquis du crédit à force d’avoir été répétées. C’est bien assez que la vérité soit tardive ; il ne faut pas du moins qu’elle soit timide.
  Un homme tel que lui ne pouvait être formé que par la nature. Taillé dans le roc, guerrier hors pair, infatigable baroudeur, patriote dans l’âme, Roger Holeindre dont le personnage s’apparente très exactement à celui d’André Gide qui n’avait de cesse de répéter :« Quand je cesserai de m’indigner, j’aurai commencé ma vieillesse », demeure à la pointe du combat prêchant sans fin la réconciliation et l’Union Nationale afin de lutter au mieux contre l’immigration invasion, le danger que représente l’intégrisme islamique et pour que la France, fille aînée de l’Église, reste à jamais une terre chrétienne.¢

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7 commentaires
  1. sabrauclair permalink

    Ah, le colonel ERULIN: l’image même de l’officier de para en tenue léopard qui m’a fasciné et fait découvrir la légion para dans le livre « la légion saute sur Kolwezi » du capitaine Sergent. Le 1er livre sur l’armée que j’ai lu.

    Quant au commandant Guillaume, son visage restera figé sous les traits de Jacques PERRIN, magnifique officier colonial, lorsqu’il arrive en chaise à porteur dans un village indigène. Et cette sonnerie à la trompe de chasse sur le fleuve! Magnifique…

    Que nous reste t-il aujourd’hui de ces grands hommes, dont je n’oublie pas le sacrifice du lieutenant DEGUELDRE?

    Parmi ces hommes d’exception, il en est un qui me tient particulièrement à coeur: le commandant Hélie Denoix de St Marc.

    Le récit de sa vie m’avait bouleversé et a décidé à l’adolescence, l’âge où l’on se cherche, quel homme je pouvais prendre en modèle dans la conduite de ma modeste vie.

    Pour tous ces hommes l’honneur n’est pas une formule de style et signifie parfois la perte de la vie ou de la liberté.

    • hélie de st marc ,oui j ai lu sa biographie, je vais peut etre le citer aussi mais je recherche également des soldats d une autre génération (sinon je vais passer pour un pro OAS) et surtout des simples militaires du rang

  2. Anonyme permalink

    Honoré d’Estienne d’Orves ?

  3. P.Karl permalink

    Je viens de découvrir les « aventures » de Roger Holeindre et j’en ai été ravie car autrefois je
    buvais ces paroles lorsqu’il passait sur une radio de temps en temps, cela fait bien 15 ans
    car j’ai déménagé et de là où je me trouve ma radio est inaudible. C’est impressionnant tout
    ce qu’il a fait, mais surtout je crois que le repos il ne connaît pas. J’ai été heureuse d’apprendre
    qu’il est toujours parmis nous. Dommage que le pays soit aussi ingrat avec de telles valeurs.
    Cela me fait un peu penser à Belisaire auquel on prête ces propos : « Celui qui se dévoue pour
    sa Patrie, doit la supposer insolvable; car ce qu’il expose pour elle est sans prix. Il doit même
    s’attendre à la trouver ingrate; car si le sacrifice qu’il lui fait n’était pas généreux, il serait insensé ».
    Vous en connaissez beaucoup de généraux capables de parler comme ça.? Quand je vois
    la France aujourd’hui je ne suis pas loin de lui souhaiter un Coriolan.

    • merci pour Roger qui est un type que j admire énormément, c est sur radio courtoisie chez Serge de Beketch qu il poussait des coups de gueules supers et de plus il était même très »marrant » dans ses interventions….

  4. HENRY permalink

    A mon humble avis il y a et il y a eu beaucoup de valeureux combattants, certains ont été décorés et un grand fut oublié, je pense qu’ici il est temps de parler d’eux, mais parmi eux il y a un très grand nombre de combattants d’origines Africaines, indochinoises etc…. des combattants que la patrie et nos politiciens n’ont pas voulu reconnaître, à qui la légion d’honneur aurait du être remise même à titre posthume avant de la remettre à des plaisantins du showbiz ou du cinéma, la légion d’honneur a été créé par Napoléon en reconnaissance pour la valeur héroïque des combattants et des défenseurs de la France.

  5. jean permalink

    Des types d’exception. Qd on voit les troubadoursqui nous gouvernent (ou gouvernaient), ca laisse sonjeur.

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