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TEMOIGNAGES DE QUELQUES GLORIEUX ANCIENS

26 juillet 2012

110rim                               image002                                                               Je publie ici un mail qui m’a ému , il s’agit d’un appelé qui est parti en Algérie.

                                     Salut a toi « Frère d’Armes »

J’ai aperçu un texte sur « Espace-Armée », ou tu invites les lecteurs à jeter un coup d’œil sur ton Blog. En effet, pour moi, ancien vétéran…de la Classe 57/1 A, c’est tout à fait le déroulement que nous avons tous subi, allant des « classes » après l’incorporation… Jusqu’à…la Quille… !!

Je suis né dans une famille avec des parents adorables, protecteurs, mais d’avoir le souci, à mon adolescence, devoir à  supporter, notamment à table, des discussions politiques continuelles, car ayant un père dirigeant syndicaliste de gauche ( plutôt rose foncé), et ma sœur, professeur, et journaliste dans un journal d’obédience communiste, j’arrivais à trouver cela fort barbant, moi, qui ne faisais pas de politique, et qui pratiquais du sport de compétition, et qui, a part ma « politique » de séduction avec mes copines… je n’en avais rien à « battre » de tout cela… !!… mais à réfléchir…Je pense que toutes ces discussions, on dû m’influencer, car lors de la rentrée a la caserne à faire mes classes, lorsque l’on m’a demandé  «  voulez vous faire les E.O.R… ? » Je me suis vu répondre « Non cela ne m’intéresse pas »… !! En claironnant aux copains… » Je suis « anti- militariste… !! »Bien sûr, ce que j’ai regretté amèrement par la suite, car en Afrique du Nord, j’ai eu souvent les responsabilités et les prises de décisions d’un Officier, mais…..Pas le pécule..!! N’étant que S/Officier.

Mais la vie réserve beaucoup de surprises, car après avoir fait mes « Classes », au 2ème R.I.M.A, j’ai été orienté vers l’école des Transmissions de l’Inf. / De Marine a Saint Malo, et je me suisdécouvert un véritable attrait pour les Transmissions, et une aptitude pour le « Morse »  qui fait que j’ai toujours pratiquement été premier aux évaluations que nous avions périodiquement, et dont le bénéfice pour le premier était d’avoir à chaque fois, une permission exceptionnelle supplémentaire.Ce qui Faisait la fureur permanente de  quelques uns de l’école…J’ai d’ailleurs eu le privilège,que peu d’hommes ont eu… !! d’avoir eu son nom, agrémenté de « prose »…Inspirée par les lieux, en écriture « cacamarrons »  « Larzul est un C… » Était le texte le plus court… !!!! Et ceci dans les 3 ou 5 W.C  de l’école…Pendant un an… !La gloire quoi…!! Comme quoi la jalousie a des causes bien bizarres, est-ce ma faute, si pour moi le Morse était comme la musique pour un musicien, une découverte que l’on enrichi, et ou on souhaite y exceller. Je suis sorti Major de Promo, certains étaient livides…mais avec tous les bons copains…on savourait.. !!….Ha …la méchanceté humaine… !!! Vu les résultats aux Transmissions, je devais normalement partir en Algérie, comme responsable des Trans, dans un état Major, à ORAN ou à ALGER….. Mais stupéfaction, en arrivant à Oran, l’on m’a dirigé sur les hauts Plateaux Sahariens, à la C.C.S du 110 R.I.M, qui contrôlait une partie de la chaine de montagnes des Ouarsenis, et le Djebel Amour.  C’était un « endroit chaud », ça tiraillait  tous les jours…+ Embuscades, + Mines, ça c’était la terreur constante… !! Mon commandant de Bataillon, étant un ancien athlète de compétitions en Volley, et sachant que j’étais très sportif « Ceinture noire de Judo » et champion inter ligues, il m’avait pris dans son équipe de Volley. Ce qui m’avait permis de lui demander dans «  l’intimité des entrainements, » pourquoi j’avais  été orienté vers le 110 R.I.M plutôt que vers un état Major, que l’on m’avait fait miroiter…  !! Et sa réponse  a été…. « Vous devriez être en état Major, mais comme nous travaillons en Opés surtout avec la 10ème de Parachutistes de Bigeard, et les Paras de la Légion, (le 1er R.E.P), qui sont des professionnels, j’ai demandé à Oran, a un copain qui s’occupe de dispatcher les arrivants, qu’il m’envoie une « Pointure » en Morse et en Transmissions, car j’en ai marre qu’ils prennent mes petits gars pour des « Bleus et pour des serpillères ». J’ai donc été la pointure de service…Le vin était tiré…il fallait le boire… !!

Je te donne pour Infos « mon Pédigrée » à propos de Moi, pour Info:

S/officier des Transmissions, école des transmissions Inf/de Marine a St Malo .2ème R.I.M.A-Major de promo. Brevet de Moniteur des Transmissions.Puis 110 R.I.M Bataillon Commando Girardon, en Afrique du Nord – Aflou, Vialar, (Hauts plateaux Sahariens)-  » Djebel Amour » montagnes des Ouarsenis.Responsable des transmissions  Opérations » sur le terrain, du Bataillon Commando Girardon. Souvent en Opérations avec le 1er Régiment Étranger de Parachutistes, et le 10ème de Parachutistes de Bigeard. Militaire appelé début 1957, libérable Fin 1959– la classe la plus longuement appelée suite aux insurrections d’Alger,  a la Fronde des Généraux, et à l’O.A.S. Décorations = Croix de Valeur Militaire avec étoile,
2 Citations A l’Ordre, dont une du général GRACIEUX, adjoint du Général MASSU-10 ème de Parachutistes. L’autre de l’état major du 110 R.I.MCroix des unités combattantes.– Croix de la reconnaissance du Gouvernement Français pour services rendus a la Nation.– Médaille Com. OPEX Afrique du Nord

Retour vie civile,
— Agent commercial d’un grand  Laboratoire Pharmaceutique. Puis,
— Agent commercial Chef secteur grand Groupe Français de textile.
— Gérant de société.– Retraité

                Cordiales Salutations.  Jean-Lou-Ray/ Larzul

Autre hommage que je rends au légionnaire Rozes du 2e REP dont 1 site lui est consacré:    http://www.2emerep.com/

1livreroro

     L’ histoire fabuleuse d’un aventurier , un personnage  hors du commun: DOMINIQUE  ERULIN (actuellement colonel « honoraire » au Paraguay)

Les 2 1eres photos suivantes montrent Dominique Erulin et la 3e son frère Philippe colonel du 2e REP lors du saut sur Kolwézy

Qu’on ait été enthousiasmé ou scandalisé par la personnalité flamboyante de Dominique Erulin, un de ceux « du Petit-Clamart », on a toutes les chances d’être captivé par le premier tome de ses mé­moires, La Grande Piste, paru aux éditions de la Reconquête (www.editionsdelareconquete.com). Aujourd’hui âgé de 70 ans, colonel honoraire dans l’armée paraguayenne, l’homme raconte une vie étonnante. Sa plume sobre, précise, merveilleusement drôle, fait revivre l’histoire d’une période riche en enseignements: 1938 à 1968. Avec lui on est aux premières loges de la guerre d’Algérie, de l’attentat du Petit-Clamart, de campagnes politiques mouvementées. On revoit de nombreux visages familiers. Mais au-delà de tous ces souvenirs partagés, Dominique Erulin n’hésite pas à porter son éclairage sur quelques zones d’ombre. Pour Présent, cet aventurier, cet homme pour qui l’action est la raison de vivre, va plus loin…

– Vous avez choisi d’écrire vos mémoires. Quand on a traversé la guerre d’Algérie du côté des perdants, quand on a été coopté pour perpétrer un attentat contre le chef de l’État, quand on a participé à des campagnes politiques musclées dans les comités Tixier­-Vignancour, peut-on vraiment tout dire 

– J’ai choisi d’écrire quelques souvenirs personnels à propos de certains faits marquants de mon existence. Dans ce volume, il s’agit plus spécialement de la guerre d’Algérie. Je ne m’y livre pas à une « confession» avec des aveux complets et détaillés, j’adresse plutôt un message à mes compatriotes pour leur rappeler ou leur apprendre – je pense ici aux jeunes ­ les exploits criminels insensés  d’une grande partie de la classe politique « française » complice d’un De Gaulle en plein naufrage mental. Ce premier tome de La Grande Piste couvre les années 1938 à 1968.

Alors que chez nous la liberté individuelle est mise à mal, les Français n’ont plus le droit d’avoir un avis personnel mais doivent se courber humblement devant « la vérité officielle ». Vivre, au nom de la Liberté, de la Fraternité, de l’Égalité et autres sornettes en esclaves modernes, coincés comme des fourmis dans leur petite alvéole, leur boulot, leur dodo et les « droits de l’homme »… Nos pauvres compatriotes, corvéables à merci, sont fichés partout, rackettés par le fisc et ses contrôles, croulant sous une multitude d’impôts directs ou indirects. Ils vivent en fait dans la crainte permanente d’ennuis judiciaires – pauvres automobilistes – sous la coupe d’un monde politique aux allures mafieuses, plein de morgue, mais d’une rare médiocrité. Tandis que le Parlement vote à répétition des lois ridicules, anti-ceci ou anti-cela, dans le but de nous imposer l’injustifiable…

    Il existe maintenant plusieurs catégories de Français: d’abord les « racketteurs » qui vivent fort bien sur le dos des autres… Les « rackettés», c’est le commun des mortels, citoyens de deuxième zone sans droit à la parole, les gens normaux en fait qui financent le tout. Exemple unique au monde: l’interdiction de toute représentation au parlement de 20 % des électeurs, maudits parce qu’ils votent pour le Front national, parti pourtant légal. Il ne faut surtout pas oublier la troisième catégorie: celle des « habitants des zones et des quartiers » où plus personne n’ose entrer et qui vivent, complètement hors la loi, tout en recevant des aides multiples de la part d’un État faussement dur, complètement dépassé et impuissant tant il craint d’être accusé de racisme.

Je suis un peu choqué lorsque vous nous décrivez comme étant « du côté des perdants ». En Algérie, nous avions gagné la guerre, et si les crapules au pouvoir ont bradé dans des conditions si atroces ce territoire français, c’est le pays tout entier qui a perdu, et non les hommes qui se sont sacrifiés et qui représentaient l’honneur. Pour ceux de ma génération, les gens « bien » n’étaient certes pas les tueurs du FLN et leurs complices « français » comme De Gaulle et sa bande de godillots. Des centaines de milliers de personnes sont mortes à cause d’eux…

Et quels avantages devaient valoir ces trahisons à notre nation? La réponse est toute simple: rien, rien du tout, pas le moindre bilan positif. C’était la fin de notre prétention à demeurer une grande nation. Nous .subissons maintenant la dépendance pétrolière, si  ruineuse,  les  insultes  ridicules de  pantins « présidents-mendiants », incapables de gérer leurs pays. Enfin et surtout il nous faut subir l’envahissement, et bientôt la submersion…

C’est donc une réaction normale qui a conduit certains d’entre nous à essayer de sauver les intérêts su­périeurs du pays en participant aux actes de résistance ou de « fumigations »…

Peut-on Vraiment tout dire, demandez-vous. Je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire. Il est évident que certains récits ou détails pourraient choquer les âmes sensibles. De nos jours on se contente de juger sans avoir participé et sans connaître ni le contexte ni l’odeur de la poudre, c’est commode et surtout ridicule. Nous sommes devenus des lavettes sans fierté ni valeurs. On nous suggère maintenant, pour faire bien, de nous repentir des conquêtes, de l’héritage de nos ancêtres qui n’étaient que des salauds paraît-il… Quelle décadence.

– Quelles leçons tirez-vous de votre engagement ? Affirmez-vous encore que la colonisation a été positive et si oui, pour qui ?

– Nous avons été trop respectueux de l’autorité de la Répu­blique, devenue la « ripoublique ». Il aurait fallu se montrer sans pitié vis-à-vis des traîtres et porter le fer en métropole. Si les paras avaient sauté sur Paris au moment du putsch d’avril 1961, on aurait assisté à une belle débandade avec la fuite de nos héros – pensez aux abandons de poste de De Gaulle en 1940, comme en 1968 pour un simple chahut d’étudiants, enfants gâtés, surexcités.

Dirais-je encore que la colonisation a été positive et si oui pour qui?

Sur la colonisation, il y a une « Vérité» autorisée, tout le reste est « racisme ». Pourquoi ne pas se demander plutôt si la décolonisation a été positive?

Il semble bien que non. Ces pays « libérés » du terrible joug, livrés à leurs « élites », tout équipés, clés en main, sont tous devenus des sortes de mendiants internationaux, incapables de se gérer. Exemples parfaits de « Démocraties »… bananières, avec leur lot de guerres civiles, d’horribles massacres, et de famines garanties. S’ils comptent aujourd’hui quelques nouvelles « excellences » très riches, leurs populations sont dans la misère la plus absolue. Pourquoi tous ces gens se jettent-ils à la mer pour gagner l’Eden, l’Eldorado dont fait partie entre autres notre cher pays tant critiqué?

– Vous ne croyez pas au sens de l’histoire mais à la volonté des hommes, et pourtant malgré votre courage, votre détermination, vous n’avez pas réussi à infléchir le cours des événements. Est-que finalement le cours des événements ne vous ont pas donné tort ?

– C’est me donner beaucoup d’importance que de penser que ma seule volonté pouvait infléchir le cours des événements… Si notre décadence est devenue telle c’est à cause de nos politiciens ventrus, sans vision ou vendus, et à la lobotomie réussie de beaucoup de nos concitoyens par la télévision. C’est bien le manque de volonté qui nous a conduits dans le merdier actuel. Je ne peux que me féliciter d’avoir été dans le camp des justes et de pouvoir toujours me regarder dans une glace.

– Pensez-vous que votre engagement comme soldat de fortune aura été une sorte d’exutoire à vos espoirs déçus ?

– Nous sommes, pour certains d’entre nous, devenus ce que vous appelez des « soldats de fortune» par le simple fait que les auteurs de la liquidation de l’Algérie et de sa population nous interdisaient toute reconversion valable sur le sol de notre patrie. Nous étions sur une liste noire, devenus des indésirables car nous avions eu le grand tort d’avoir eu raison en Algérie. Ces individus aux mains sales contrôlaient tout à l’époque et savaient nous rendre la vie impossible tant ils avaient peur de nous. Nous étions des pros, sortant d’une guerre et prêts à continuer la lutte. Le monde de l’époque était divisé en deux blocs antagonistes et nous avons eu ainsi la possibilité, pour rester utiles, de participer en divers pays à des conflits contre des milices communistes.

– Les « mercenaires » sont de nouveau sur la sellette aujourd’hui. Que pensez-vous du procès fait à Bob Denard ?

– Les « mercenaires» avaient un avantage, ils pouvaient mourir sans que cela crée des remous internationaux ou nationaux. D’avoir interdit leur présence (et même existence) dans le récent conflit en Côte-d’Ivoire, toujours en attente de solution, a eu de multiples inconvénients. 1. La France a dépensé des sommes fabuleuses pour sauver un régime si peu reconnaissant que notre pays y suscite la haine partout maintenant. 2. Nous y avons perdu un certain nombre de nos soldats, inutilement! 3. L’Etat français se couvre en plus de ridicule, aujourd’hui, en arrêtant bruyamment nos propres hommes et nos seuls généraux valables, pour une banale et sinistre bavure montée en épingle, alors que les rebelles et les gouvernementaux massacrent en paix… Ce genre d’affaire se règle en silence, entre gens du même monde sachant de quoi on parle. Et non pas en laissant « la Matamore ridicule» jouer à l’homme de fer et surtout soigner ses ambitions politiques. En agissant ainsi, « la ministre à tête enflée» a obtenu un résultat remarquable. Ce fut de faire salir l’armée française et ses missions passées (accusée partout maintenant de tous les crimes de la terre). Les pauvres militaires ont dû renoncer à toute fierté. Un pays qui ne sait plus défendre les siens, ceux qui sont prêts à mourir pour lui, est foutu.

Le procès fait à Bob Denard, qui paye aujourd’hui sa renommée, est le genre de machin moderne où l’on se mêle de vouloir juger les acteurs ou exécutants de faits divers plus qu’obscurs, qui se sont déroulés de préférence dans des pays lointains… Cela fait partie évidemment de l’offensive générale menée contre les derniers aventuriers du siècle, les mercenaires. La France n’a rien à gagner dans ce simulacre de procès, qui ne la concerne nullement. Pourquoi ne pas plutôt s’intéresser à l’horrible lynchage, au massacre de certains jeunes mercenaires venus pour leur malheur sans armes dans ces mêmes îles paradisiaques ?

– Pourquoi, avez-vous choisi de rompre avec la France et de vous exiler en Amérique latine ?

– Je n’ai pas choisi de rompre avec la France mais de sauver ma vie! J’étais devenu la cible à éliminer pour les tueurs de la République socialiste au service privé du « Roi» ou de « Dieu» (au choix), le sinistre Mitterrand.. Ils cherchaient ainsi à justifier leur existence et leur budget gigantesque. Je voulais, paraît-il, me payer le président… Considéré par eux comme quantité négligeable et sans protection, ces braves gens pensaient monter un grand scénario tout à leur gloire et m’éliminer sans bavure, facilement. Comme quoi il ne faut jamais vendre la peau de l’ours… Après bien des aventures j’ai enfin trouvé un pays pour m’accorder l’asile politique. Ce fut le Paraguay. C’est d’ailleurs une sorte de miracle car ce fut le premier jamais accordé par ce pays très difficile. La France faisait un tel ramdam à mon sujet que les puissants de ce pays « spécial» voulurent à tout prix me conserver à leur service, pensant acquérir un « objet» de grande valeur.

– En 1981, sous le coup d’accusations sans preuve, vous quittez la France accompagné du général croate Ânte Gotovina, accuaujourd’hui de crimes contre l’humanité. On vous retrouve conseiller technique auprès du président Houphouët-Boigny, puis auprès de l’armée paraguayenne. Comment expliquez-vous la relative mansuétude de la DGSE à votre égard ?

– Début décembre 1981, je quitte en effet la France accompagné de l’ancien para-légionnaire du 2e REP Ante Gotovina (il n’est pas encore général bien sûr), compagnon fidèle de bien des missions, homme aux qualités multiples. On nous accuse à l’époque – premier d’une longue liste d’avis de recherche – de l’attaque et de la neutralisation de la garnison de la caserne de Foix, accompagnées du vol de l’armement, fin novembre 1981. On nous soupçonne de préparer des opérations violentes contre le nouveau régime… «parano ». Je ne sais si je suis alors déjà crédité de vouloir la peau du président. Tout cela est sans aucun fondement, mais il s’agit en fait de détourner l’attention du public du suspect « number one» d’alors, le fameux et turbulent capitaine Barril, future vedette du scandale des Irlandais de Vincennes et autres exploits. Il est poursuivi depuis quelques semaines par le juge Boulouque pour « trafic d’armes et préparation d’un coup d’État ». Les gendarmes (sans trop d’états d’âme) sautent à pieds joints sur le « remplaçant » proposé du remuant capitaine, votre serviteur, qui est déjà dans la mire des RG dont un de mes ennemis personnels, le malfaisant Paul Roux, vient de prendre la tête…

Nous avons été prévenus à temps de ce qui se préparait, et surtout d’une arrestation prévue « avec bavures »… Dans mon cas, je dois quand même filer par les toits de mon immeuble, surpris par la rapidité de la mise en route de l’opération. Les tueurs nous poursuivront ensuite partout à l’étranger. Mais comme nous sommes protégés et toujours utilisés – l’ironie de l’affaire est que je travaillais en Côte­d’Ivoire, par exemple, pour la DGSE dont le chef d’antenne était un « colonel de gendarmerie » – nous serons toujours avertis à temps, parfois à l’ultime moment, il est vrai, qu’il nous faut changer de crèmerie. Usant…

J’aurai de bons rapports (avant que ne vienne l’époque de la méfiance où un « ami » peut devenir l’exécuteur, envoyé spécial) durant longtemps avec les services secrets français, même « relookés ». Ils finiront toujours par reprendre contact avec moi pour quelques menus services… Quant à la « relative mansuétude » de la DGSE à mon ou à notre égard, elle vient du fait que, tout nouveau successeur du SDECE, la DGSE n’a pas encore subi les effets de « l’épuration ethnique» entreprise alors par les socialistes dans tous nos Services. A cette époque nous avons toujours des amis partout, souvent des camarades de missions passées, et tous savent la « valeur » des accusations portées contre Ante Gotovina et moi-même. De plus tout le monde est persuadé dans nos milieux que le nouveau président Mitterrand va claquer d’un cancer incurable dans les mois qui viennent. Il n’y a guère que les RG (police politique recueillant ses infos au niveau des water-closets) et les Gendarmes (qui sont par nature si ballots, comme le chantait Brassens) – dont les plus excités sont ceux de l’Elysée ­ Prouteau et sa bande – pour faire du zèle.

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  1. Longchamp

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